Répondre à la crise en Ukraine

(Image créée par Dima Al Katbi)

Au 25 mars, plus de 3,5 millions d'Ukrainiens ont quitté leur foyer pour chercher refuge dans un autre pays. Alors que l'invasion russe de l'Ukraine se poursuit, ce nombre augmentera, ajoutant à ce que le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés déclare être la crise de réfugiés la plus rapide depuis la Seconde Guerre mondiale.

La plupart des Ukrainiens ont fui vers les pays voisins. La Pologne à elle seule a déjà accueilli plus de 2 millions d'Ukrainiens déplacés. De nombreux Canadiens demandent comment ils peuvent aider, offrant des dons en espèces, leurs maisons et leur temps de bénévolat.

L'équipe de Refugee 613 a préparé un bulletin général pour vous tenir au courant des nouvelles mesures annoncées pour les arrivées ukrainiennes et vous aider à décider de la meilleure façon d’aider. Les détails changent rapidement à mesure que de nouvelles politiques et initiatives sont annoncées, et bien qu'il s'agisse de la situation la plus actuelle à notre connaissance au 25 mars, nous vous recommandons de consulter la page du gouvernement fédéral sur l'Ukraine pour les dernières informations.

Nous notons également qu'il y a plus de 26 millions de réfugiés d'autres pays qui ont fui des crises et des violences similaires partout dans le monde. Eux aussi ont besoin de notre soutien et de notre générosité, nous avons donc inclus quelques liens sur la façon de les aider également.

Voici ce que nous savons jusqu'à présent.

Près de chez soi

Historiquement, la plupart des personnes contraintes de fuir la guerre préfèrent ne pas quitter leur région, et surtout pas tout de suite. Ils restent près de chez eux dans l'espoir de pouvoir revenir rapidement une fois la sécurité rétablie. On s'attend à ce que la grande majorité des Ukrainiens qui ont quitté leur pays choisissent de rester dans l'Union européenne, qui a introduit de nouvelles mesures permettant aux Ukrainiens de vivre et de travailler dans les pays membres.

Pour cette raison, il faut généralement des années pour que les réfugiés arrivent. La plupart des personnes qui sont réinstallées au Canada par les voies traditionnelles ont été déplacées de chez elles pendant plusieurs années et arrivent via le Programme des réfugiés pris en charge par le gouvernement ou le programme de parrainage privé de réfugiés (y compris le programme RDBV), qui offrent tous deux aux nouveaux arrivants un an de soutien financier. Il y a actuellement un arriéré de plus de 70 000 personnes dans le pipeline d'applications au PPPR.

Une nouvelle approche

Le gouvernement fédéral a annoncé qu'il n'utilisera pas les programmes traditionnels de réfugiés pour réinstaller les Ukrainiens déplacés par la guerre. Par conséquent, ils préfèrent ne pas utiliser le mot « réfugié » pour décrire les Ukrainiens déplacés qui viennent au Canada.

Au lieu de cela, le ministère de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté (IRCC) utilisera deux voies spéciales qui ne sont généralement pas appliquées à la réinstallation des réfugiés, et des arrivées sont prévues dans des villes comme Toronto, Edmonton et Vancouver d’ici le début du mois d’avril :

• Une nouvelle autorisation Canada-Ukraine pour les voyages d'urgence (ACUVU), qui est un visa spécial avec des exigences réduites.
• une « voie spéciale de parrainage de regroupement familial pour la résidence permanente ». Les détails n'avaient pas encore été annoncés au 25 mars.

Pour l'instant, aucun financement de réinstallation n'est offert par le gouvernement fédéral aux personnes arrivant dans le cadre de ces programmes, et les Ukrainiens auront un accès très limité aux précieux services et au soutien offerts par le vaste secteur de l'établissement du Canada. 

Mise à jour : le 28 mars, le ministre d'IRCC, Sean Fraser, a annoncé une expansion des programmes d'établissement pour les Ukrainiens, leur donnant accès à la formation linguistique, à l'orientation, à l'aide à l'emploi et plus encore.

Que pouvez-vous faire maintenant?

Nous savons que vous êtes impatient de faire partie de l'engagement continu du Canada d'être un refuge pour ceux qui recherchent la sécurité, peu importe d'où ils viennent. Certains Canadiens prennent leurs propres dispositions pour accueillir des Ukrainiens qu'ils ne connaissent pas chez eux, en utilisant les médias sociaux pour se connecter, plutôt que d'attendre que le jumelage officiel se produise. Il est important de reconnaître qu'il existe de nombreuses incertitudes et des risques potentiels liés à la prise de vos propres dispositions, pour les hôtes mais, surtout, pour les nouveaux arrivants.

Pour cette raison, nous vous recommandons de vous connecter à l'un des nombreux efforts qui ont déjà été créés. Voici certaines choses que vous pouvez faire maintenant : 

 

Faites du bénévolat, offrez un logement ou faites un don via le site Web du Congrès national des Ukrainiens canadiens ou leur succursale d'Ottawa.

Faites un don aux efforts humanitaires à l'étranger via la Croix-Rouge, le HCR ou la Coalition humanitaire.

Faites un don à la Global Black Coalition, un effort international dirigé par deux organisations d'Ottawa (Equal Chance et l'Association des Africains Canadiens d'Ottawa) pour aider les étudiants internationaux noirs bloqués en Ukraine ou dans les pays frontaliers à rentrer chez eux.

Parrainez des réfugiés d'autres pays, dont beaucoup ont fui des conflits ou des persécutions et sont dans l'incertitude depuis des années dans un pays d'accueil. Le programme RDBV offre la possibilité d'accueillir une famille de réfugiés dans votre communauté en quelques mois, dans le cadre d'un programme à frais partagés avec le gouvernement fédéral et soutenu par les services d'établissement. Inscrivez-vous au Bulletin d’information RDBV  pour recevoir des informations et des mises à jour à mesure que le programme s'ouvrira dans les prochaines semaines. 

Plaidez pour une nouvelle approche de l'accueil des réfugiés en temps de crise mondiale, en lisant et en partageant la position du Conseil canadien pour les réfugiés sur la nécessité d'un nouveau cadre plus objectif pour répondre à d'autres crises similaires avec justice et équité.

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